BARTHOLDI (Auguste). Lettre autographe signée, avec DESSIN O - Lot 72

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Lot n° 72
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BARTHOLDI (Auguste). Lettre autographe signée, avec DESSIN O - Lot 72
BARTHOLDI (Auguste). Lettre autographe signée, avec DESSIN ORIGINAL, adressée au sénateur Édouard Millaud. S.l., 24 décembre 1884. 3 pp. in-8, en-tête imprimé à son monogramme. « Très cher ami, je vous remercie bien de votre bonne lettre, JE ME TROUVAIS MAL A L'AISE AUPRES DE GAGET ET SON ASSOCIE QUI SEMBLAIENT CROIRE QUE J'AVAIS ETE NEGLIGENT. D'OU IL RESULTAIT DES NEZ D'UNE LONGUEUR DEPLORABLE [DESSIN ORIGINAL], ET COMME JE VAIS AUX ATELIERS TOUS LES JOURS, CELA N'EST PAS AGREABLE. Je vais selon votre conseil tâcher de rappeler la chose aux amis qui s'y sont intéressés ; mais je vous avoue que je mets tout mon espoir en vous, qui avez la triple qualité d'être mon ami bienveillant, rapporteur du budget et ami du ministre. Le tout couronné de la qualité de membre du comité d'une oeuvre accomplie où il ne reste plus à faire que d'obtenir une petite risette du ministre et d'honorer l'oeuvre en quelqu'un ! Nous n'avons rien demandé ni pour le comité, ni pour l'artiste ; QU'ON NOUS ACCORDE UNE PETITE BRANCHE DE LAURIER POUR NOTRE GRANDE FILLE AVANT SON DEPART, CELA FERAIT BON EFFET AUX ÉTATS-UNIS, TOUT CELA EST UTILE POUR LE PAYS LOINTAIN OU ELLE VA S'ETABLIR. Mettez-lui donc un petit bijou dans sa corbeille et vous ferez bien plaisir à son papa qui n'ose compter que sur votre amitié et la juste influence dont vous jouissez. Veuillez présenter tous mes hommages à madame Millaud, je vous prie, avec les bien affectueuses amitiés de ma femme. Que le Ciel vous inspire et fasse luire l'étoile qui doit dissiper les brouillards et faire rentrer les nez, et croyez aux sentiments les plus reconnaissants de votre ami tout dévoué... » LE DESSIN ORIGINAL REPRESENTE DES PORTRAITS CHARGES DES FONDEURS DE LA STATUE DE LA LIBERTE, ÉMILE GAGET ET JEAN-BAPTISTE GAUTHIER. LA MYTHIQUE STATUE DE LA LIBERTE. L'idée d'élever un tel monument fut émise pour la première fois en 1865 par l'académicien républicain Édouard de Laboulaye, hostile à l'expédition que le régime impérial menait au Mexique et qui occasionnait des tensions avec les États-Unis. Le projet d'une statue immense, référence explicite au colosse de Rhodes, fut financé sur des dons privés, et confié à deux républicains convaincus, le sculpteur Auguste Bartholdi, et l'architecte Eugène Viollet-le-Duc pour la structure métallique - ce dernier étant mort en 1879, c'est Gustave Eiffel qui mena à bien cette structure. La fonte des pièces de cuivre à assembler fut réalisée dans l'atelier Monduit et Bechet, bientôt repris par Émile Gaget (ami d'Auguste Bartholdi) et son associé Jean-Baptiste Gauthier. La réalisation demanda près de dix ans, des premiers travaux en 1875 jusqu'à son installation et son inauguration à New York en 1886. Viollet-le-Duc étant mort en 1879, c'est Gustave Eiffel qui prit alors en charge la supervision de la structure métallique.
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