LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de). Lettre autographe signée - Lot 39

Lot 39
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LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de). Lettre autographe signée - Lot 39
LA FAYETTE (Gilbert Du Motier de). Lettre autographe signée « L. F. » à Henri Grégoire. Château de La Grange-Bléneau [près de Courpalay dans l'actuel département de Seine-et-Marne], 6 août 1821. 3/4 p. in-4, adresse au dos ; petite déchirure au feuillet d'adresse due à l'ouverture sans atteinte au texte ; encadrement sous verre biface avec portrait gravé sur cuivre. BELLE LETTRE ILLUSTRANT LE MILITANTISME DU MARQUIS DE LA FAYETTE EN FAVEUR DES PEUPLES CHERCHANT A S'EMANCIPER. De même qu'il s'illustra dans la guerre d'indépendance américaine, il fut très actif pour soutenir les Polonais opprimés par la Russie, ou, comme ici, les Grecs soumis au joug des Ottomans. « Mon cher ancien collègue et ami, je reçois aujourd'hui votre lettre et je me hâte de répondre à M. Polychroniades ou à M. Piccolo qui m'a écrit conjointement avec lui : je leur envoie un mot d'introduction pour M. Gallatin [l'ambassadeur des États-Unis Albert Gallatin, ancien secrétaire du Trésor des États-Unis, et un de ceux qui jouèrent un grand rôle dans l'achat de la Louisiane]. C'est avec grand plaisir que je recevrai ici vos amis grecs ou que j'irai à Paris s'ils pensent y avoir besoin de moi. Mais je ne veux pas perdre un moment pour leur adresser la lettre qu'ils me demandent pour le ministre des États-Unis. ON M'A PARLE DE RETABLIR LA SOCIETE DES AMIS DES NOIRS : je n'ai pas cru m'écarter de vos intentions en répondant que les membres de l'ancienne société y entreraient ensemble empressement [le marquis de La Fayette comme l'abbé Grégoire avaient fait partie de cette société fondée en 1788]. Présentés mes respects à madame Dubois [Marie-Anne Dubois, sa fidèle gouvernante]. Salut et sincère amitié... » PICCOLOS ET POLYCHRONIADES, MILITANTS DE LA CAUSE GRECQUE. Nicolas Savov Hadžiiliev dit Nicolos Sava Piccolos (1792-1865) était d'origine bulgare. Il étudia un temps la médecine à Padoue, et se fit un nom dans les cercles intellectuels des Balkans par ses traductions d'auteurs français tels que Descartes, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre. De 1810 à 1816, il enseigna le français à l'Académie princière de Bucarest, séjourna ensuite sur l'île de Chios, puis à Odessa, militant au sein de la activités politiques, proche de la Philiki Hetairia, « fraternité » qui, sur le modèle de la révolution américaine, fut à la pointe de la révolte grecque contre les Turcs. De 1818 à 1822, il poursuivit ses études de médecine à Paris, sans cesser de promouvoir la cause de l'indépendance grecque, s'agrégea à la franc-maçonnerie (comme le marquis de La Fayette), et fréquenta le cercle du linguiste et militant Adamantios Korais. Il participa aux combats en Grèce en 1822, puis enseigna sur l'île de Corfou, et acheva finalement ses études à Bologne puis Pise. Après avoir pratiqué la médecine à Bucarest dans les années 1830, il revint à Paris en 1840 où il finit ses jours. — Constantinos Polychroniades (mort en 1829) était originaire de la région de Janina, qu'il quitta en raison de la politique d'occupation du pacha. Il devint le secrétaire de l'homme politique et chef de guerre Alexandros Mavrokordatos, et vint à Paris où il fréquenta également le cercle d'Adamantios Korais. HERAUT DES PRINCIPES PROGRESSISTES REVOLUTIONNAIRES, L'ABBE GREGOIRE (1750-1831) mena une longue carrière politique comme député du clergé aux États généraux (1789), membre de la Constituante (1789-1791), de la Convention (1792-1795), du Conseil des Cinq Cents (1795-1798), du Corps législatif (1799-1801), Sénat (1801-1814) puis de la Chambre des députés (1819). Il fut par ailleurs évêque constitutionnel de Blois (1791-1801) et membre de l'Institut (1795-1816). Sous la Révolution, il fut parmi les fondateurs du club des Jacobins, critiqua l'instauration du suffrage censitaire, vota l'abolition des privilèges, la constitution civile du clergé, l'abolition de la royauté, milita contre la peine de mort et en faveur de l'émancipation des juifs et des esclaves noirs. Hostile à Napoléon, il s'opposa au Concordat (1801), à l'institution du Consulat puis de l'Empire.
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