CHATEAUBRIAND (François-René de). Lettre autographe signée « - Lot 17

Lot 17
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CHATEAUBRIAND (François-René de). Lettre autographe signée « - Lot 17
CHATEAUBRIAND (François-René de). Lettre autographe signée « Chateaubriand » à la Société libre d'émulation de Rouen. Paris, 2 septembre 1829. 2 pp. in-4 ; encadrement sous verre biface avec un portrait gravé sur acier d'après Gustave Staal. « Je dois commencer, Messieurs, par vous offrir toutes mes excuses d'avoir tant tardé à répondre à la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire. J'ai été malade. Il ne me reste aujourd'hui que le denier de la veuve [expression désignant l'aumône prodiguée par un pauvre]. Je suis trop heureux de pouvoir le mettre aux pieds de LA STATUE DU GRAND CORNEILLE. Je tiens 50 francs, Messieurs, à votre disposition : J'AI LAISSE MA FORTUNE AVEC LES CENDRES DU POUSSIN, EN TERRE ETRANGERE... » Chateaubriand venait d'occuper le poste d'ambassadeur de France à Rome d'octobre 1828 à mai 1829. La Société libre d'émulation de Rouen avait décidé en 1828 de lancer une souscription pour l'élévation d'une statue de Pierre Corneille, gloire de la ville. L'oeuvre d'art fut sculptée par Pierre-Jean David d'Angers et inaugurée en septembre 1834 en présence du roi Louis-Philippe Ier, Alexandre Dumas, Charles Nodier, Casimir Delavigne... CHATEAUBRIAND FUT UN DES ILLUSTRES VISITEURS DES ÉTATS-UNIS. Il « passe cinq mois de l'année 1791 en Amérique. Embarqué le 8 avril à Saint-Malo sur le brigantin le Saint-Pierre, il atteint l'Amérique à la mi-juillet pour être de retour en France fin décembre. Dans ce laps de temps, il a vu Baltimore, Philadelphie, New York, Boston, puis à nouveau New York d'où il a gagné Albany par l'Hudson, pour contempler les chutes du Niagara. Le 28 novembre 1791, il regagne Philadelphie pour s'embarquer sur le Molly en direction du Havre. Paysages et hommes du voyage, vus ou rêvés, ont inspiré Atala (1801), René (1802), Les Natchez [écrit en 1799, publié en 1826], certaines pages de l'Essai sur les Révolutions (1797), du Génie du christianisme (1802), des Mémoires d'Outre-Tombe, ainsi que le Voyage en Amérique (1827). Du voyage réel aux voyages pluriels, le voyage en Amérique se reconstruit dans l'OEuvre de Chateaubriand, dans plusieurs couches de durées qui sont les régions d'un même temps. Temps anhistorique permettant "la fois la réintégration du passé et la divination ou prophétie de l'avenir" les voyages littéraires restituent plusieurs figures et plusieurs images d'un même thème. Les Natchez font du voyage une épopée contre-révolutionnaire correspondant à l'idéologie réactionnaire du Consulat, le récit du voyage plus tardif dans les Mémoires d'Outre-Tombe restaure les espoirs des Lumières et débouche sur la synthèse du Voyage en Amériques qui s'ouvre sur l'avenir du monde » (Emmanuelle Rebardy-Julia).
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