NOUVEAU DICTIONNAIRE DE L'ACADEMIE FRANÇAISE. À Paris, chez - Lot 15

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NOUVEAU DICTIONNAIRE DE L'ACADEMIE FRANÇAISE. À Paris, chez - Lot 15
NOUVEAU DICTIONNAIRE DE L'ACADEMIE FRANÇAISE. À Paris, chez Jean-Baptiste Coignard, 1718. 2 volumes in-folio, maroquin grenat, exemplaire à grandes marges, dos à nerfs cloisonnés et fleuronnés, triple filet doré encadrant les plats avec armoiries dorées au centre, roulettes dorées ornant les coupes et les chasses, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). I : (16, dont les 2e et 4e blanches)-922 pp. — II : (4 dont la 2e et la 4e blanches)-820 pp. ; quelques mouillures marginales. — Reliures un peu usagées avec dos passés, épidermure restaurée sur le premier plat du premier volume. ÉDITION ORIGINALE DE LA SECONDE VERSION DU DICTIONNAIRE DE L'ACADEMIE. Il s'agit du texte de la première version, parue en 1694, mais reclassé dans un ordre alphabétique par mots, et non plus par familles de mots comme auparavant. À noter que les définitions concernant la flore et la faune sont bien souvent erronées, mais qu'en revanche, celles concernant les instruments et les outils présentent un grand intérêt pour l'histoire des techniques et des arts. ILLUSTRATION GRAVEE SUR CUIVRE comprenant un frontispice hors texte à l'effigie de Louis XIV par Jean Mariette et Gérard Edelinck d'après Jean-Baptiste Corneille ; 8 vignettes dans le texte, soit : 2 bandeaux (l'un à l'effigie de Louis XV par Benoît Audran d'après Antoine Coypel, l'autre, répété, par Jean Mariette d'après Jean-Baptiste Corneille), 3 initiales, et une marque typographique répétée aux titres. Ces cuivres figuraient déjà dans l'édition de 1694, à l'exception du bandeau ornant l'épître, spécialement gravé au portrait de Louis XV pour la présente édition. EXEMPLAIRE RELIE EN MAROQUIN AUX ARMES DE LA DUCHESSE DE BERRY, FILLE DU REGENT, Marie-Louise-Élisabeth d'Orléans (1695-1719) fut d'abord désignée sous le nom de Mlle de Valois, avant d'épouser en 1710 un des petits-fils légitimes de Louis XIV, le duc de Berry, Charles de Bourbon, mort prématurément en 1714. Sensible et d'une vive intelligence, adorée de son père, elle mena la vie d'une femme libre, collectionnant les amants, mais se trouva pour cela en butte à l'hostilité quasi-générale, dont celle de sa mère (fille légitimée de Louis XIV), et en souffrit beaucoup. « C'ETAIT UN PRODIGE D'ESPRIT, D'ORGUEIL, D'INGRATITUDE ET DE FOLIE, ET C'EN FUT UN AUSSI DE DEBAUCHE ET D'ENTETEMENT » (SAINT-SIMON, Mémoires) : « Cette princesse était grande, belle, bien faite, avec toutefois assez peu de grâce, et quelque chose dans les yeux qui faisait craindre ce qu'elle a tenu. [...] Timide d'un côté en bagatelles, hardie d'un autre jusqu'à effrayer. Haute jusqu'à la folie, basse aussi jusqu'à la dernière indécence ; il se peut dire qu'à l'avarice près, elle était un modèle de tous les vices, qui étaient d'autant plus dangereux qu'on ne pouvait pas avoir plus d'art ni plus d'esprit. [...] Elle parlait avec une grâce singulière, une éloquence naturelle qui lui était particulière, et qui coulait avec aisance et de source, enfin avec une justesse d'expression qui surprenait et charmait. Que n'eût-elle point fait de ces talents avec le Roi et Mme de Maintenon, qui ne voulaient que l'aimer, avec Mme la Duchesse de Bourgogne, qui l'avait mariée et qui en faisait sa propre chose, et depuis avec un père régent du Royaume, qui n'eut des yeux que pour elle, si les vices du coeur, de l'esprit et de l'âme, et le plus violent tempérament n'avaient tourné tant de belles choses en poison le plus dangereux ? L'orgueil le plus démesuré et la fausseté la plus continuelle, elle les prit pour des vertus, dont elle se piqua toujours, et l'irréligion, dont elle croyait parer son esprit, mit le comble à tout le reste. »
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