Ce premier semestre 2019 s’inscrit dans la dynamique de notre Maison de ventes avec une progression de près de 20 % par rapport au premier semestre 2018 et participe ainsi également à l’essor de l’Hôtel Drouot.

S’appuyant sur une clientèle de vendeurs particuliers, comme en témoigne notre vente du 27 mars dernier où nous proposions l’entier mobilier d’un hôtel particulier de l’île de France, les oeuvres que nous présentons séduisent les collectionneurs aussi bien français qu’étrangers nous permettant d’établir des prix de niveau international tel les 995 400 € pour le Cabinet en marqueterie d’écaille attribué à Pierre Gole.
La céramique spécialité historique depuis 4 générations maintenant reflète également cette politique et nous permet de défendre un des domaines du savoir-vivre français et de ses grandes manufactures. Le semestre a également été marqué par la vente de la correspondance de Maurice Garçon confiée par sa descendance à l’étude ainsi que par les belles enchères réalisées pour des manuscrits anciens tel les 56 700 € frais compris pour les Heures de la Vierge à l’usage de Paris, (Paris, vers 1440-1450).

Le second semestre 2019, s’inscrira parfaitement dans cette politique avec le souci de privilégier la qualité à la quantité tout en répondant en tout point au caractère généraliste de notre métier. La maison de vente proposera aux amateurs à l’occasion de la FIAC une collection privée de sculptures contemporaines, tant monumentales que d’intérieur. Le mois de novembre sera marqué par une collection de porcelaines de Sèvres, la vente d’un écrin raffiné et la dispersion d’un cabinet de curiosité du Grand siècle. L’année s’achèvera avec une collection d’art asiatique.

995 400 € frais compris Cabinet en marqueterie d’écaille, laiton gravé et étain gravé, la façade à vingt-quatre tiroirs simulés à entrées de serrure à têtes de lion affrontées ouvrant à seize tiroirs à décor de rinceaux de feuillages flanqués de colonnes et colonnes jumelés en ivoire peint en faux marbre, avec un vantail découvrant un théâtre à colonnes peintes et plancher en marqueterie de bois teintés sur fond d’ivoire, le fronton à plaquettes d’ivoire et galerie de balustres en bronze doré interrompu par un caisson en décrochement à rosace, écoinçons et compartimentages encadrés de figures de satyre en atlante, les côtés en marqueterie d’ébène sur fond d’étain à décor d’un monogramme couronné, reposant sur un piétement à termes masculins et féminins de bois peint et doré réunis sur une plateforme également monogrammée, à plaquettes d’ivoire peint et pieds en griffe. Attribué à Pierre Gole - Vers 1675-1680 H : 183 cm, L : 106,5 cm, P : 41 cm Lot 131 - Vente du 27 mars 2019 Fiche détaillée

277 400 € frais compris Auguste Rodin (1840 – 1917) Cariatide à l’urne , petit modèle, version avec urne simplifiée ouverte dite aussi «Cariatide à la sphère, variante » Epreuve en plâtre. Signé et dédicacé « A mon ami Feyen-Perrin. A. Rodin » Modèle conçu avant 1885-1886, cette épreuve en plâtre exécutée en 1886 Dim : H : 40 x L : 32 x l : 30 cm Provenance : Augustin Feyen-Perrin, Paris (Don de l’artiste, 1886) ; Collection privée, France ; Commerce de l’art, Saint-Germain en Laye (fin des années 1980) ; Par descendance Lot 120 - vente du 27 mars 2019 Fiche détaillée

78 120 € frais compris Deux peintures rectangulaires polychromes sur toile (marouflée) Elles représentent des scènes du quotidien dans des villages avec pagodes et rivières. XVIIIe siècle Dim. 56 x 37 cm. Encadrées sous verre Lot 91 – Vente du 27 mars 2019 Fiche détaillée

75 600 € frais compris Giorgio VASARI (1511-1574) L’Adoration des bergers Plume et encre brune sur trait de crayon noir, lavis brun Dim. :19 x 14,7 cm Au verso, croquis d’un Martyre de sainte Catherine d’Alexandrie par une autre main, au crayon noir. Collé sur les bords sur un montage anglais. Ajout de gouache blanche sur le bord gauche supérieur. Provenance : Ancienne collection de Sir Thomas Lawrence (1769-1830), son cachet à sec en bas à gauche (Lugt n°2445). Sans doute ancienne collection William Esdaile, son monogramme effacé au verso (L.2617), avec ses annotations : « 1814 (WE) P108 N450). Sans que ce dessin soit directement préparatoire, on peut le rapprocher de la Nativité conservée au Monastère des Calmadules, dans l’église San Donato e Ilariano. Vasari travailla pour ce monastère vers 1537-1540. Notre dessin présente une composition proche, avec moins de personnages, de jour et non en nocturne. Lot 4 – Vente du 24 mai 2019 Fiche détaillée

63 000 € frais compris Rouen Vase de forme oblongue en faïence à décor en camaïeu bleu d’armoiries dans un écu sous un heaume de chevalier et cerné de larges rinceaux feuillagés et mascaron dans un entourage de motifs de ferronnerie, draperies suspendues, glands, fleurons, lambrequins et dais. Marqué M cursif en bleu. Manufacture de Poterat. Fin du XVIIe siècle, début du XVIIIe siècle. H. 24,5 cm. Ancienne collection Gouellain. Ancienne collection Maurice Roquigny, vente Drouot, 24 décembre 1931, Ancienne collection Desurmont. A figuré à l’Exposition rétrospective de la Faïence française au musée des Arts décoratifs de Paris en 1932, n° 373 Lot 67 – Vente du 14 juin 2019 Fiche détaillée

56 700 € frais compris Aiguière en vermeil posant sur un piédouche souligné de trois captifs en ronde bosse symbolisant les nations vaincues. la panse décorée en repoussé d’une scène à l’antique figurant la construction d’un pont sous le regard de soldats romains armés de lances, leur chef chevauchant sa monture. il pourrait s’agir d’un épisode des guerres daciques menées par l’empereur Trajan. L’épaule animée de putti architectes et musiciens, ornée de trois cartouches, illustrant deux des douze travaux d’hercule. Le col orné d’enroulements feuillagés et le versoir d’un officier romain tenant sur sa cuisse un bâton de commandement. L’anse fondue formée d’un faune et d’un animal à corps d’homme, l’attache en mufle de canidé. XIXe siècle H.. 52,5 cm. Poids 3.815 g Lot 83 – Vente du 27 mars 2019 Fiche détaillée

56 700 € frais compris MANUSCRIT HEURES DE LA VIERGE A L’USAGE DE PARIS. (Paris, vers 1440-1450). Parchemin, grand in-8, veau glacé blond, encadrement droit formé de roulettes à froid serties de filets noirs peints avec points dorés aux angles, fleuron central à froid de type losangé, dos à 4 nerfs orné dans le style romantique de filets, roulettes et fleurons à froid et dorés, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure vers 1820). Manuscrit incomplet sur parchemin - Texte en latin - 77 feuillets de 202 x 150 mm. rédigés ou enluminés recto verso - 16 longues lignes par page - Justification : 111 x 66 mm. - Réglure à l’encre rouge. Le volume a été relié après son démembrement et de façon trop serrée pour autoriser une vision correcte des cahiers. Les feuillets sont protégés de part et d’autres par 4 feuillets de garde de parchemin. La décoration se compose de grandes peintures, de bordures, de grandes et petites initiales, de bouts de lignes et de rubriques. Le manuscrit est incomplet et les peintures qui subsistent sont au nombre de cinq. Elles ont été exécutées par un artiste qui, s’il est un dessinateur parfois hésitant, a un vrai talent de peintre. Provenance: Le manuscrit ne porte aucune marque d’appartenance. Seul les mots La Pinsionniere (f. 20v) et la mention Je suis a la Pinsonniere (f. 77v°) pourraient nous donner une indication mais La Pinsonnière est un nom de lieu trop fréquent et un patronyme trop courant pour servir de base à une recherche. Très beau manuscrit du milieu du XVe siècle dont on peut penser qu’il est l’oeuvre d’un artiste travaillant à Paris entre 1440 et 1450 et appartenant à un cercle proche du Maître de Dunois et du Maître de Jean Rolin. Lot 137 – Vente du 21 juin 2019 Fiche détaillée