VENTE DE L'ATELIER DE VERONIQUE VERMEIL (1938-2017)
Le 2 mars prochain la Maison de ventes Pescheteau Badin dispersera à Drouot
l'atelier de l'artiste Véronique Vermeil (1938-2017).L’oeuvre de Véronique VERMEIL (1938-2017) retrace l’histoire d’une vie d’artiste que les influences et l’inspiration ont fait voyager de Toscane, en Provence et d’Afrique à Paris, ville où étaient situés ses ateliers accueillant son travail tant pictural que sculpté. Artiste complète elle a su dompter au fil de sa carrière et de son évolution artistique une riche palette de techniques comme la diversité de ses supports en atteste :
lithographies, pastel sur velours, acrylique sur papiers, huile sur toiles et sculptures sur bois.Son travail fut largement reconnu par les musées et galeristes qui lui ont consacré en France, en Italie, en Suisse, en Belgique ou encore Nouvelle Calédonie de très nombreuses expositions personnelles aussi bien consacrées à sa peinture qu’à sa sculpture et ce tout au long de sa riche carrière.
Artiste reconnue pour son travail personnel mais loin d’être seule face à son oeuvre, Véronique Vermeil s’est toute sa vie entourée d’une nébuleuse d’artistes dont on retrouve dans son atelier (et donc dans cette vente) de nombreuses oeuvres. Ils ont été pour elle sources d’inspiration et de travail à tel point qu’
elle a fondé dans les années 70 aux côtés d’Alain Bonnefoit, ami de toujours, le groupe Okto regroupant des artistes dont la réputation n’est plus à faire tels que Christian Barbançon, Louis Félicien Carnir, Noëlle Favre, Thibault de Reimpré.
Elle participe ensuite au groupe Oblique avec les sculpteurs Gérard Ramon et Jean Hanquet, et au groupe 109 avec notamment Piga. Comme nous le disions en préambule, se plonger dans l’oeuvre de Véronique Vermeil c’est suivre le cheminement d’une vie d’artiste. Ainsi à la fin des années 70, en manque d’inspiration après trente années consacrées à l’art pictural, l’artiste peintre se trouve confrontée à une impasse et constate son improductivité depuis de trop nombreux mois.
Qu’à cela ne tienne, elle se réoriente, et façonne sur une vieille poutre un semblant de totem. Son nouvel itinéraire se trace dans ce nouveau domaine la sculpture, ses inspirations la conduiront progressivement d’une abstraction employant notamment des poudres (probablement l’influence des années peinture) jusqu’à une figuration plus humaine et la création de statues directement inspirées de ses expériences et de ses voyages échos à l’Art Africain et l’Art Naïf dont on retrouve une collection d’objets rapportés de ses voyages et pèlerinages dans les pays et régions qui ont forgé son oeil, son oeuvre et qui ont été pour elle une incroyable source de motifs et d’inspirations.
Ces sculptures naissent de pièces brutes, détériorées, délaissées tels que des poutres, des portes, des débris de meubles qu’elle sculpte, qu’elle façonne au ciseau, à la gouge, qu’elle embellit d’accumulation de clous, de pigments et d’autres éléments.
La vente de cet ensemble constitue à lui seul une illustration de ce voyage.